mercredi 14 avril 2010

Je pars...


Je pars, sans un mot, sans une nouvelle histoire, je ne reviendrais jamais, ici ou ailleurs je n'existe déjà plus dans ton regard.
Loin de toi, loin de moi je m'en vais, en gardant en moi ces images là, où ton sourire illuminait mes nuits, que tes mots se faisaient encore amants et que tes bras accueillants étaient le seul refuge, où quand le doute venait à me retrouver, je pouvais me cacher et m'endormir paisiblement.


Je pars avec cette odeur de toi qui à présent est mienne, recouvrant ma peau comme une toile invisible que tu aurais tissée, toi femme-araignée qui d'un long baiser m'a injecté ce terrible poison au goût de passion et qui, quand ton absence se faisait trop cruelle, me poussait dans les ruelles sombres où jamais tu ne te trouvais.

Je fuis emportant avec moi, comme un inestimable trésor, le souvenir de ses nuits où sur ton corps je jouait la plus intime des partitions, composant une véritable ode dédiée au désir, gouttant chaque partie de toi comme un met infiniment précieux, remontant le long de tes jambes soyeuses jusqu'aux confins de ton plaisir , mais sans rien brusquer, m'attardant ici et là, suivant ce doux chemin des rondeurs de ton ventre au passage étroit et d'une douceur enivrante entre tes seins, juste pour arriver à perdre haleine sur tes lèvres assassines.

Je fuis, sans me retourner, pour ne rien troubler, ne rien gâcher, comme si la moindre hésitation pourrait me faire défaillir, anéantir mes ultimes espérances, noires et maladives, mais miennes.

Souviens toi quelques fois de moi, quand la nuit vient s'étendre au près de toi, que le vent joue tendrement avec tes cheveux ou quand ton doux visage collé à la vitre regarde tristement la pluie ruisseler sur ta vie amante.

Je serais là, quelque part au milieu des éléments, le regard triste, le cœur lourd, mais libre.

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