jeudi 16 décembre 2010

Comme un funambule




Comme un funambule parvenu ou malvenu, je m'exorcise hors de ma bulle sans le moindre conciliabule.

Comme un funambule aux heures creuses, aux idées reçues, à l'âme dans le vague, je joue sans aucun scrupules.

Comme un funambule, tête en l'air, cœur de verre, j'abandonne mes pensées pour un sourire sans aucun recul.

Comme un funambule, terre à terre, poussière de stratosphère, aux idées étoilées je m'élance sans calcul.

Comme un funambule, d'une présence ou une absence, je tire ma révérence même quand cela n'a plus de sens.

Comme un funambule, collectionneur de mots aux sons et aux silences qui bouleversent mon indépendance.

Comme un funambule, je parcours sur un fil de lumière le vide entre deux âme lunaires, entre deux cœurs brisés.

Comme un funambule, d'un pas trop grand pour vous, je franchis les limites du gouffre de ces  amours atrophiés.

Comme un funambule, je précipite la fin pour que la chute soit solitaire et que l'impact étouffe mon dernier rire.

Comme un funambule, dans la solitude des ténèbres austères je continue mon voyage pour le meilleur ou le pire.

mardi 14 décembre 2010

Deux coeurs en hiver



Parfois la vie s'enfonce dans un hiver à l'horizon sombre et couvert.
Gelant les cœurs aux braises éteintes, gerçant les âmes aux songes délavés. 
Le temps semble s'étirer jusqu'à l'acceptation pour que la déception soit plus douce. 
Longue et froide saison qui rythmait ces jours, d'une aube à un crépuscule au vide douloureux. 
Fouiller dans les souvenirs, réécrire l'histoire pour rester blottit dans le mensonge rassurant. 
Être avec l'autre mais sans que le nous ne semble justifié, mais pour une nuit amante oublier tout cela. 
Caresses assassines, comblant l'instant présent, jouissances aux larmes de douleurs étouffées. 
Se dire simplement que peut-être demain les choses enfin viendront à s'arranger, à changer. 
Accepter de n'être plus que l'ombre de soi-même, être un autre au regard absent et fuyant. 
Se cacher dans la routine, cruel poison au goût de somnolence, anesthésie destructrice. 
S'arrimer un peu plus fermement à cet amour pesant et tourner le dos aux océans tumultueux. 
Finir par se perdre dans cette vie où à trop se travestir on fini par s'observer sans se reconnaître. 
Se dire que c'est cela la vérité, que le reste n'est pas accessible et s'en accommoder douloureusement. 
Modifier son corps pour ne plus affronter le regard inquisiteur du miroir, devenir invisible pour échapper au jugement. 

Puis un jour se réveiller, violemment, dangereusement et constater l'étendue des dégâts occasionnés. 
Départ vers une autre vie, de gré ou de force se retrouver égaré au milieu de la sordide solitude sans solution. 
S'orienter aveuglément vers ces néons éphémères des passions occasionnelles mais sans rien y trouver. 
S'apitoyer sur son sort ou s'enfoncer un peu plus dans un nouveau mensonge juste pour survivre encore un peu. 
Automne d'une vie au goût amer quand la putréfaction entame la pureté des sentiments encore congelés. 
Fuir cet hiver en oubliant qu'avant il y avait eu tous ces espoirs, ces rêves immaculés et apaisant. 
S'enivrer pour que le trouble brouille la vision et nous offre une nouvelle chance même imparfaite. 
Si parfois au milieu de la nuit solitaire, un courant d'air glacial vient nous rappeler ces instants d'hier,
Avec ses fantômes charmeurs, infiltrant nos pensées et nos idées, comme si l'hiver brutal était à nouveau là.
Résister aux méandres de la mémoire qui avec le temps parvient à emmêler les sensations et les images. 
Au risque de céder et de repartir vers le mornes plaines de cette saison aux givres cinglants et tranchants,
Juste parce que parfois ne pas être seul peut parvenir à calmer la brûlure de la folle liberté sans apporter sa joie.
Alors on rejoint la danse, de bras en bras, de lèvres en lèvres, simplement pour écrire une simple histoire,
Véritable palliatif même improbable à la grande Histoire que l'on n'écrira plus, malgré l'envie et le désir d'y croire. 

Au moment le plus improbable, quand certaines certitudes se font religions et que tout semble convenu.
Une nouvelle sensation fleuri au plus profond de l'âme, du corps réceptacle comme un lent dérèglement.
D'un regard, d'un mot, d'un parfum, une différence à peine perceptible attire l'attention, attise l'envie.
Comme un printemps qui semble s'arracher des lassitudes automnales ou des craquelures hivernales,
Une discrète mélodie construit son nid dans l'esprit étonné et intrigué par ce phénomène déréglant.
Précipitations de sensations excitantes et palpitantes, la rivière semble gonfler hors de son cours veineux,
Irriguant à outrance les songes éveillés, noyant jusqu'à l'étouffement la routine rassurante et enracinante.
Pulsions, battement, manque sonnent déjà le retour des hirondelles aux cœurs écarlates et enjoués,
Au risque de se briser les ailes sur les murs de la déception et de sentir la morsure de l'hiver revenir.
Mais dans cet air aux brises douces et folles, comme une évidence aux yeux du cœur encore palpitant,
Il y a là comme un sentiment de partage inespéré et de nouveaux songes à écrire ou jouer à quatre mains,
Malgré la présence encore si proche de ces fantômes et la trace de ces cicatrices à peine refermées,
La seule présence de l'autre qui embelli le regard et les sourires parvenant à changer l'atmosphère ambiant.
Préciosité de ces instants où le monde ne tient plus qu'à un baiser, comme une promesse à peine soufflée.

S'accrocher à la corde menant vers les lendemains azurs quand les cieux se font brillants et intenses.
Comme un premier été pour deux cœurs sortis d'un hiver trop long mais ayant acquis force et résistance.
Devenir le complément, être le supplément juste pour effeuiller les pages du grand livre de la vie,
L'histoire est déjà inscrite, patiemment chaque mot, ligne, paragraphe sera appris et cité tendrement,
Simplement pour déceler et aimer la beauté dans chaque regard, réapprendre à vivre enfin et encore.
Retrouver la confiance de soi, de l'autre, du nous, pour ne plus craindre ces traces dans la neige passée,
Se découvrir et s'enlacer à corps perdus comme pour mieux atteindre les monts éternels et verdoyants,
Pour que le désir charnel s'intensifie au contact des sentiments et enflamme la nuit au cœur des ténèbres,
Chassant les ectoplasmes belliqueux loin de cet horizon rougeoyant où l'histoire ne fait que commencer.
Maître temps a suspendu son envol, d'un mois, d'une vie, le sursis estival semble infini malgré sa fragilité.
Le chemin est encore long, d'un pas ou d'une enjambée, l'important est de rester main dans la main,
Pour ne plus se perdre, se diriger vers le soleil couchant avec ces étoiles dans nos yeux et nos têtes.
Et si au détours d'une hésitation ou d'une interrogation l'aube semble trop vite se rapprocher du songe,
Il y aura toujours l'un de nous pour attendre et réconforter l'autre, pour repartir le rire aux lèvres, l'âme en joie.

J <3 A.

lundi 13 décembre 2010

Rombas terre d'aliénation




Il y a tous ces fantômes qui me dictent mes actes 
Qui dirigent mes pas m'entraînant vers le trépas.
J'ai beau fermer les yeux, ils sont là comme avant.
Sombres idées qui surgissent des abysses du passé.
Terrifiante sensations qui saignent mon cœur meurtri.
Déstabilisantes émotions qui éclatent mon âme de verre.
Il ni a aucune sortie, aucun échappatoire face à eux.
Je suis leur esclave dans les larmes, les cris et les coups.

Souvenir d'une vie où les valeurs n'étaient pas les mêmes.
Quand la nuit appartenait encore aux loups affamés,
Que l'aube n'offrait que ce spectacle sordide et glaçant.
Veines ouvertes sur l'ennui, acide pour trouver l'envie,
Violence des mots, des regards jusqu'aux hématomes.
Fuir encore pour se retrouver prisonnier encore et toujours,
Se croire à l'abri enveloppé par la lumière du jour renaissant.
Mais les noires ténèbres chuchotantes et poisseuses,
Savaient où me trouver et venait une fois de plus m'enchaîner,
Quand s'en revenaient les heures fatidiques et impudiques,
Où il fallait rejoindre la meute hurlante pour se repaître.

Tourments incessants, lâcheté d'un corps brisé en perdition.
Sans raison je me voyais détruire ces rêves d'autrefois,
Pour devenir cet homme sans âme, ni aucune considération.
Au plus profond des ces sombres moments d'infamie,
L'Archange aux ailes charbon et à l'intense regard de braise,
Déjà m'attendait, enveloppant de ses ailes mon horizon incertain,
Coupant un à un mes fils qui me liaient à la réalité, moi l'homme marionnette.

Franchissant les gardes fous, parapets usés de mes invisibles limites.
Plongeon vers les méandres sinueuses de cette existence subie.
Vide s'immisçant à travers les pores de ma peau craquelée,
Alimentant le gouffre qui anéantissait celui que j'étais devenu.
Tous ces fantômes qui encore hantent mes nuits d'ici et d'ailleurs,
N'ont plus la même force, ni la même attraction à présent,
Mais vivent en moi et sans eux je ne serais pas le même.

dimanche 5 décembre 2010

Funérailles enfantines



Il faut savoir garder sa place, conserver son rang et n'aspirer a rien d'autre.
Il ne peut en être autrement, pour la tranquillité de l'esprit, pour ne pas devoir rendre de comptes, apporter des justificatifs pour telles décisions ou autre interrogation.
Chair immobile dans un monde aveugle et trop souvent futile mais où chacun se doit de jouer son rôle, sans afficher la moindre différence ni aucune forme de défiance.
Peuple de l'aube aux aspirations absentes, mort-nés aux automatismes suffocants, traînant ces chaînes routines qui vous font courber l'échine, vivant sans savoir pourquoi.
Que reste-t-il de vos rêves d'enfant ?

Je ne vous déteste pas, je ne vous reproche pas vos choix de vie, j'ai moi-même mes propres tares, mes souffrances intimes et mes regrets blessants, je suis simplement différent.
Je peux vous avouer que tout simplement je veux pas vous ressembler, je ne saurais pas de toute façon, trop vite je me suis égaré, trop tôt je me suis brûlé et je n'ai jamais su quand il fallait s'arrêter.
J'ai essayé, je me suis prostitué, je me suis sali jusqu'à l'âme, mais ce n'était tout simplement plus moi, comme une forme d'inconscience, j'ai osé résister, c'est ce qui a du vous effrayer.
Pourtant je n'ai fait que vous ouvrir mon cœur, vous tendre un regard amical ou vous glisser un mot affectueux, comme un geste de tendresse, mais vous n'y avez vu que la faiblesse ou la folie.
Peut-être parce que je suis encore un enfant ?

Je n'étais pas votre ennemi et pourtant vous n'avez fait que me blesser, vous rire de moi, me repoussant vers les affres de la marginalité, le gouffre de l'incompréhension se creusant en moi.
Dans ma solitude craintivement je vous ai observé, puis j'ai décidé de vous affronter, je n'avais plus aucun autre choix quand déjà la corde se balançait au fond de mon esprit.
Je ne voulait pas en arriver là, j'aurais tant voulu pourvoir encore vous aimer et si seulement vous auriez pu avoir un peu d'affection pour moi, un peu de sincérité, un sursaut de lucidité.
Mais vous étiez déjà trop endormi, profondément enseveli sous la tombe de vos vies que consciencieusement vous creusiez aube après aube, aveugles au cœur sourd, dans l'indifférence je vous toise aujourd'hui...
 
Tristement j'ai assisté aux funérailles de cet enfant qui vivait en vous.

samedi 4 décembre 2010

Nouvelle aube


Changement de vie, regard porté vers d'autres horizons.
Je repars, j'efface tout, encore une fois, vers d'autres ailleurs.
Nouveau point de vue, nouvelle direction, sans but précis.
Nouveau regard, nouvelles émotions...sensations différentes ?
Comme si mon âme pouvait oublier, amnésie passagère.
Toujours cette mélodie lancinante qui danse dans ma tête, 
Le cœur en fusion, c'est la passion qui anime déjà mes intentions.
Laisser les chose se faire, découvrir ce nouvel univers inconnu.
Parcourir ces lèvres pour la première fois, amplification du désir.
Ne pas se poser de questions au risque de se perdre une fois encore.
Garder le contact, d'un regard, d'une caresse, d'un sourire, d'un silence.
Se dire que tout sera différent, que cette fois-ci l'espoir n'est pas un vain mot.
Mais pourtant il y a ces mots...

Toujours les mêmes, ces phrases dont seule la nuance et le ton changent.
Ces paroles qui jettent encore le trouble, voile obscur sur l'horizon amant.
Sans promesse, juste laisser l'avenir en suspend, reprendre son souffle.
Sentiment d'impuissance trop connu , attente cruelle, manque douloureux.
Juste ces mots qui font ressurgir ces vieux fantômes d'un passé fiévreux.
J'aperçois déjà la dernière aube, froide, désenchantée et solitaire.
Avec ces questions, ces incompréhensions, ces regrets et ces sanglots.

Vers quels horizons me diriger pour trouver une nouvelle aube ?

vendredi 3 décembre 2010

Aux neiges immortelles




Longue nuit étoilée, insomnie sous la neige.....lendemain incertain, réveil au rythme cotonneux et aux effluves acides
Inconscience, irréalité, tout n'est qu'un rêve, jusqu'aux gerçures, aux brûlures  ou aux hématomes ? 

D'un poison, d'un baiser, d'une larme nous sommes tous condamnés, mort-nés en quête d'alibis.
Plongée au cœur des envies, des révulsions, des méandres de la solitude dans ces foules aveugles.
Pulsion, répulsion, agression, détermination dans ces regards passions, chair en fusion sans illusions.
Sans aucun but, se laisser partir vers les sommets neigeux des monts de l'oubli et ne plus revenir identique.
Sueur le long de l'échine, raideur d'un geste imparfait, contempler ses pieds et relever la tête vers les néons
Yeux clos par l'intensité, le corps aux abois, le cœur déjà se débat comme le dernier souffle du monde noyé
Tourner encore et encore, les bras tendus, comme pour s'éloigner de l'aube et de cette tranchante réalité
Enlacer la dernière fille pour ne pas finir seul, justifier sa présence jusqu'aux regrets et s'aliéner un peu plus
Froisser les draps, salir son âme au rythme de ces sons, de ces pulsations jusqu'à en vomir son dégoût, sa haine
Attendre le retour de la solitude, ne pas réfléchir et s'injecter un peu d'espoir dans les veines avides et rougie.

La nuit sera bientôt là, les ténèbres pour habit d'apparat, prisonniers aux regards perdus, condamner à vivre
Se débarrasser des sentiments, des croyances, d'un vieux souvenir pour avancer vers la prochaine aube blanche
Poudreuse tombant des nuages vaporeux, recouvrant ma vie, effaçant mon lendemain incertain et inutile.

Là où je vis il ni a rien, quelques survivants, personne, loin de toi, perdue sur ta montagne où tu m'ignore.
Douleur persistante, absence obsédante, acceptation du dictât du manque, régression, soumission, aliénation
Il faut déjà mourir un peu pour enfin s'offrir une lueur, un songe, un mensonge, cœur éponge au miroir brisé
Trop de questions, plus assez de temps pour trouver une seule raison, juste suivre le mouvement de la foule
Particule désarticulée dans la galaxie bruyante, graine de temps suspendue dans son envol nocturne
La chute sera au bout, violente, électrochoc, électricité s'infiltrant jusqu'au désir, plaisir aux gouffre des sens

Accélérer les mouvements, danser, crier, pleurer, l'aube nous guette déjà, mais avant elle je partirais
Je sais que ma place n'est plus ici, mais là-bas au sommet de la montagne, où tu m'attends encore...aux milieu des neiges immortelles

lundi 22 novembre 2010

Je connais mon ennemi

 



Je connais mon ennemi, je le combats, je le fuis, mais il est encore là
Au moindre faux pas, au moindre doute, il me plante son long coutelas
Écorchant ma peau, déchirant ma chair, ensanglantant mon cœur
Arrachant ces larmes amères dans un silencieux cri de douleur

Il n'a aucune pitié, de mes échecs il se complaît, il s'en repaît
N'oubliant aucun visage, aucunes sensations, insatiable affamé
Pour chaque regard amant croisé, son arsenal s'agrandit encore
Il ni a aucun échappatoire, mais je dois résister , être un peu plus fort

Je sais d'où vient cette souffrance, je connais sa démence
Mais à présent tout à changé, je ne veux plus de cette déchéance
Dans la nuit solitaire quand tout est lisse, il voudrait que j'en finisse
Je ne veux plus de cette fin où déjà la mort me goûte avec délice

Contrariété, doutes, incompréhensions, longues attentes désespérées
Ces noms qui sonnent mon glas quand mon ennemi enlace ma destinée
Je ne pourrais pas lui résister, juste trouver un endroit où enfin me cacher
Juste un regard, une main rassurante, une étreinte pour me protéger

Je connais mon ennemi, il est en moi depuis la nuit des temps
Il me connais aussi, noyant, écrasant mon esprit depuis trop longtemps
Étouffante bataille où l'aube tarde à apparaître, pour cueillir un mince espoir
Lueur qui m'arrache d'entre ses mains quand il ni a plus que moi dans le miroir

Épuisement fatal quand la confiance s'installe et que la garde s'assoupit
Au moindre accroc, moindre interstice, il s'infiltre par un songe maladie
Tant de jours, d'heures, de minutes à se dire qu'il vaut mieux s'incliner
Que le couperet tranche mon âme d'un seul vol pour enfin me libérer

Je tenais pour religion cette condamnation, cette avarie sans rémission
Mais dans la brume de cette vie inutile, surgit ce fabuleux regard guérison
Avais-je encore une ultime chance de survivre malgré mes plaies béantes
Et ces cicatrices profondes attestant de ces vieilles et cruelles tourmente 

Il me fallait trouver des réponses pour que meurent ces vieux fantômes décharnés
Effacer ces terribles trahisons et ces déceptions pour m'offrir cette dernière opportunité
Comme une ultime prière, dernière chance pour que mes nuits soient partagées
Avant que mon ennemi n'achève son œuvre et n'assèche mon cœur à tout jamais

mercredi 10 novembre 2010

Moment d'égarement




Comme une drogue trop forte, juste une dernière pression sur ses lèvres et entrevoir le désespoir au goût passion.
Les mouvements du corps révélait son désir, mais ses yeux celui de la mort.
Violence des mots au goût de sang, au son de sanglots.

Rappelles toi cette autre vie.
Dernière ligne droite, assaut final pour un peu plus se perdre, juste apprécier la souffrance comme une amie, une sœur, une amante.
Et si la folie ne suffisait plus, il restera toujours les regrets.
Acide dans les veines, brasier dans l'âme, le pouls s'accélère, le souffle se cherche car déjà la fin est proche.
Rage ou désir, caresser jusqu'aux cicatrices pour que les plaies ne se referment pas.

Sans arguments, les mots se plantent dans la chair, comme des braises traversant l'esprit déjà malade et agonisant.
Sous l'impact des coups le rire est la seule arme, l'indifférence la seule issue contre ces regards aux relents de dégoûts.
Quand le silence se fait tranchant, oppressant, seul le grincement des dents est salvateur ou le crissement des ongles sur le mur immaculé.
Crever d'amour comme si cette maladie ne trouvait son remède que dans les larmes et la désillusion.....illusion ou malformation cardiaque, aimer c'est périr un peu plus.

Écouter la musique intérieure pour seule ordonnance, cacher ces saignements internes à l'ecchymose, accepter la crucifixion sur l'autel de la vie et se maudire d'être assez faible pour se laisser entraîner par le son d'un gémissement ou le cri d'une chute.
Avenir aux couleurs suicide, lâcheté aveugle, courage amer, juste pour ne plus souffrir, partir comme ultime aveu de son échec...ou se battre jusqu'au bout, ne rien céder, frapper sans retenue surtout si l'ennemi est en nous, au plus profond de nos entrailles.

Se débattre, se réveiller en transe, perles de sueur pour seules traces de ce moment d'égarement, retourner vers vos vies fourmis, limpides et lisses pour ne pas prendre de risque, surtout pas...
Je ne veux plus vous rejoindre, mes nuits sont ténèbres et souvenirs tentacules, mon cœur se débat dans les larmes et l'amertume, mais je ne serais jamais un homme machine, quitte à continuer seul mais entier, vers les falaises de la démence.

dimanche 7 novembre 2010

Maman est partie...




C'est quand on pense que tout est fini
Que la douleur s'est éteinte au bout de la nuit
Noyée sous ces larmes et ces souvenirs brûlés
Juste quand demain semble être un espoir
Que l'orage éclate que la tempête nous surprend

Il y a des amours que l'on ne remplace jamais
Il y a des regrets qui dansent frénétiquement en nous
Ces regards perdus, ces sons à jamais oubliés
La douceur d'une caresse devenue froide et si dure
Ce manque qui jamais plus ne sera comblé

J'avais pourtant refermé la porte et les volets
Tourné le dos à ces instants magiques détruits
Asséché mon cœur et enfermé mon âme enfant
Juste pour garder une chance, juste une
De trouver ailleurs une part d'elle même infime

Il y a des départs qui nous laisse seul sur le quai
Ces au revoir où l'espoir d'un retour est impossible
Regarder au loin, juste pour oublier notre vie
Tendre la main vers un visage qui n'est plus
Et se dire que cela a été tellement court, si court

J'avais encore tant de paroles à lui offrir
Tant de doux baisers affectueux à déposer
Encore tant de moments à la sentir dans mes bras
Juste une danse de plus, un fou rire à partager
Mais tout est fini, seul reste ces cruels regrets.

Je ne suis plus le même aujourd'hui et à jamais
Une part de moi s'en allée avec elle et je le sais
Dans mon cœur il y a cette ouverture béante
Ce précipice qui me donne ce vertige et me brise
Prolongeant ma vie mais lui ôtant toute saveur

Je ne suis plus qu'un orphelin aux yeux humides
Juste un petit enfant qui ne serre plus que le vide
Et qui ne comprend plus toutes ces choses de l'amour
A présent que tout est fini, qu'elle ne reviendra jamais
Je cherche mon chemin au milieu de ce grand vide affectif.

samedi 23 octobre 2010

Conjuguer au passé : part 2 - The Fall


Il est si difficile d'extraire un visage de son cœur
Si douloureux de renoncer à ces rêves entrapperçus
Résister à l'appel du vide, quand il ne reste plus rien
Juste cette immonde indifférence qui me met en ruine

Ce combat intérieur qui m'anime, moi le soldat sans armure
Somnambule au bord des hautes et ténébreuses falaises de la folie
Je franchissais le précipice les yeux clos, le cœur aux abois
Plongeant les bras écartés dans cette vertigineuse chute

Non tu ne me verras pas tomber, tu ne m'entendra pas crier
Même si tout s'effondre en moi, si mon gouffre intime m'aspire
Je n'ai plus aucune larme pour toi, juste un dernier sourire
Malgré ces souvenirs qui encore me brûlent et m'anéantissent

Il est loin le temps où encore je restais là à t'attendre
Quand je comptabilisais chaque seconde perdue sans toi
Tous ces instants à présent inutiles où il ni avait que toi, que toi
Mais tout cela me semble si loin maintenant et si injuste aussi

Tu ne sauras jamais le mal que tu m'as fait, et que tu me feras
Tu ne soupçonneras jamais les tortures que j'endure en te croisant
Mon visage est mort à présent, figé sur le désespoir et cette idée
Cette envie que je ne peux m'accorder et qui enfin me libérerais

Non tu ne me verras pas tomber, tu ne m'entendra pas pleurer
Même si mon âme brûle dans les flammes de cet enfer amant
Je n'ai plus aucun rêve pour toi, juste ce rictus douloureux
Malgré ces souvenirs qui me hantent et infectent mes pensées

Je ne t'offrirait aucune raison de me regarder, ni de me plaindre
Juste cette envie oppressante de m'en aller, loin de toi, de moi
Comme une envie d'incision, de pendaison, pour ne plus souffrir
Mais loin de ton regard, de ta pitié qui me briserait un peu plus

Je n'aurais pas du t'aimer, mais voilà je suis faible face à ces choses là
Je ne voulais que t'offrir le meilleur, était-ce si difficile à accepter ?
Pourquoi avoir fait de moi cette marionnette aux fils si fragiles ?
Je ne suis plus qu'un vieux jouet de porcelaine rangé dans ton placard affectif.

Non tu ne me verras pas tomber, tu ne m'entendras pas te supplier
Même si en moi tout est détruit, si je ne suis plus qu'un infirme amant
Je n'ai plus aucune envie pour toi, juste que tu sortes de mon esprit malade
Malgré ces sensations qui déchirent mon cœur et me poussent à bout.

Non tu ne me verras pas tomber, tu ne m'entendra pas crier
Même si tout s'effondre en moi, si cette dernière chute m'est fatale.

jeudi 21 octobre 2010

Un simple sursis


Il y avait là quelque chose de si précieux mais terriblement dangereux, comme un souvenir qui ne voulait pas mourir dans l'oubli, un illusion encore si palpable que chaque seconde qui s'éteint en conserve les stigmates.
Ces chaires viciées dans mon cœur, dont l'infection enfièvre encore mon âme, qu'il faut découper, inciser en espérant ne pas trop saigner, ne plus laisser ces sanglots m'étouffer quand la solitude me berce au cœur de ma vie.

Comme une amitié trop vite déchirée, un amour sans le moindre partage qui trop violemment s'est consumé.
Juste cette idée de plomb qui moleste mes nuits et rend mes réveils improbables tant mes yeux engourdis semblent ne plus vouloir regarder.
Juste comme un éternel refrain lancinant et engourdissant occultant tout sur son passage, m'empêchant d'oublier, de partir vers d'autres rivages incertains, sous d'autres cieux lunaires.

Quand arrive l'aube, que reviennent ces sensations et que je croise ce regard où jamais plus je n'existerais, il y a là comme une douce injustice, comme un appel du vide qui me tend ses bras froids et décharnés.
Dans l'émotion de ces instants brefs et soudains où seul mon cœur semblait battre plus fort, comme un dernier soupir, un dernier chant avant sa mise à mort certaine, je suis seul face à l'immensité qui sépare cette fille amante dans mon souvenir, orphelin face à ce passé oppressant, à cette réalité indifférente et tranchante.

Il est si dur d'accepter ces intenables tortures acides, coulant dans mes veines, s'évadant de mon regard vide, cette condamnation éternelle et répétitive, sans que pourtant le moindre jugement ne soit prononcé.
Sentence aux tourments permanents dont je ne peux m'échapper, seulement diluer la douleur dans ces enivrants poisons alcoolisés jusqu'à ce que la première larme soit versée, la première question énoncée.

Je n'étais pas aussi fort que je le paraissais, je n'étais que cet enfant de Lune aux songes insensés, comme si l'amour pouvait m'être accordé, le temps d'une romance, le temps d'une belle espérance.
Je n'étais qu'un passager de la pluie, qu'un voyageur à quai dont ont oubliait trop facilement que je ne pouvais endurer seul les affres de la vie quand dans le regard de l'autre je n'existais plus.

Au matin naissant et salissant mon âme désespérée par cette solitude assassine, j'entends au loin le chant sanguinaire du prédateur qui semble déjà avoir retrouvé ma trace malgré ma lâcheté, ma sincérité et ma timidité refoulée.
Je sais que je lui appartiens et ce depuis le premier jour, depuis mon premier soupir, comme si mon sursis ne tenait qu'a un simple regard, qu'à un simple baiser, mortel, venimeux qui consume trop souvent mes songes et mes réveils solitaires...

mardi 19 octobre 2010

Ma froide maîtresse


Quelle était belle ma froide maîtresse.... 
Avec ses grands yeux bruns, ses cheveux noirs et son sourire enfantin. 
Si douce et tendre quand elle m'enlaçait jusqu'aux derniers frissons de l'aube naissante 
Si brûlante quand elle plongeait son regard dans le mien pour m'offrir son vaste univers  
Si passionnée quand nos lèvres se déchiraient, effaçant le monde autours de notre baiser 
Si sensuelle et désirable quand nos corps dansaient lentement au rythme de nos envies 

Que je l'ai aimé cette froide maîtresse... 
Avec ses longs silences, ces soupirs amants et ces doux chuchotements. 
Si mystérieuse quand elle fixait l'horizon derrière moi avec ce regard perdu 
Tellement vivante quand nous nous retrouvions pour un instant volé à nos vies 
Si touchante avec ses doutes et ses interrogations quand ses yeux scintillaient un peu trop 
Tellement essentielle quand elle murmurait ces mots aux creux de mon oreille 

Qu'elle est cruelle ma froide maîtresse... 
Avec son absence prolongée, sa présence assassine et son ultime adieu 
Tellement loin de moi quand mes bras cherchent sa chaleur
Tellement étrangère quand mon regard parvient à frôler le sien 
Tellement  familière à présent qu'elle a retiré son masque d'amour 
Tellement effrayante quand elle plonge son souvenir au plus profond de moi 

Ma froide maîtresse m'appartient encore 
Connaissant toutes mes plus intimes faiblesses 
Arpentant déjà le long couloir de mes songes 
Se fardant et paradant au milieu de la nuit étoilé
Arrachant mon âme et morcelant mon cœur affaiblit 
Me plongeant dans le gouffre des immondes regrets 

Simplement parce que j'avais osé aimer une fois de trop 
S'amusant de mon sort, jouant avec mes derniers espoirs 
Comme pour mieux me briser d'une larme, d'un sanglot 
Prenant l'apparence de cette fille de l'aube brumeuse 
Mon ultime maîtresse, ma dernière erreur amante 
Avant que la froide guerrière de moi ne se repaisse.

jeudi 14 octobre 2010

Noirs désirs


Quand la nuit s'en reviens, comme une douleur, une pâleur, un émois, je ne crains plus rien, juste cette absence de toi et ces idées qui brûlent en moi, parfois.

L'orage gronde, le jour se fait pénombre, la nuit tombe au hasard des ruelles à vides, comme si tout cela n'avait plus aucune importance, chute aléatoire, sans gloire.

Qui avait-il au fond de ton regard, une lueur aux lumières d'espoir, une abîme aux brumes désespoir, m'étais-ce seulement destiné, moi l'écorché ?

Tourment, tempête, frappez mon visage, entraînez moi vers cet horizon indéfini et changeant, quand s'en viennent ces heures lunaires ou tout est entrelacé, plus qu'imparfait à présent.

Que faisais-je là au cœur de ces nuits mortes, brisant la solitude par un chant mélancolique, une danse pathétique, suis-je ce fou, dément aux idées sombres ?

L'atmosphère s'électrise, toujours les mêmes questions, les mêmes visions et les mêmes gens, comme avant, avant que la dernière échéance n'efface la faim, anémie, âme ennemie, mon amie.

Qui étais-tu, toi, muse aux gestes lents et sensuels, fantôme aux apparences aléatoires, bourreau aux caresses aiguisées, amante amnésique aux baisers poisons ?

M'abrutir, m'assourdir, m'enivrer, m'éloigner de la vérité pour ne pas sombrer, encore et encore, me dire que tout cela n'a pas d'importance, belle ignorance, indécence, magnificence, tout ça n'a pas de sens.

Que valais-je vraiment quand tout était dit, que ces bouches silences m'ignoraient et que je détournais mon regard pour souffrir un peu moins fort, pour espérer échapper à la tristesse du sort ?

Longue attente avant de s'envoler, avant de s'élancer dans ce gouffre intime où l'obscurité cache ce que l'on veux bien y enfouir, simple lâcheté passagère, dernier acte ou mensonge anodin ?

Quand plus rien ne semble avoir d'importance, les illusions éparpillées aux vents mauvais, la route était-elle moins longue ou pénible, me suffira-t-il d'une nouvelle aube pour tout oublier ou d'une nouvelle vie ?

Ces noirs désirs qui tiraillent mon âme morcelé, gravent leurs sillons sanglants, comme une oraison funèbre, dans mon cœur cimetière, juste dans cet endroit là où nous étions unis, moi un peu plus que toi assurément.

mardi 12 octobre 2010

Lueur éphémère




Je rentrais chez moi paisiblement en cet instant particulier où le soleil envoyait ces derniers rayons rougeoyant à la limite de l'horizon.

Ces minutes particulières ou la première étoile s'extirpait du sommeil, éclaireur des heures à venir, quand mère Lune retrouvait ma trace et venait à apparaître encore fébrilement dans le ciel, à peine visible mais je sentais sa présence réconfortante.

Moments précieux ou la marche du temps semblait ralentir, troublant l'atmosphère comme si certaines émotions prenaient soudainement une autre importance, que les regrets et les douleurs venaient à s'estomper, que l'âme parvenait à s'envoler vers ces cieux pastels et découvrait que le reste n'avait pas d'importance, que seul comptaient ces précieuses minutes, éphémères mais essentielles à sa survie.

Remontant la ruelle ou les vieux lampadaires venaient de s'allumer, le vent doucement parvenait à créer en moi ces sensations d'un autre temps, quand encore l'amour agitait mon cœur cimetière, quand la passion imprégnait ces pulsations folle au goût de manque et désir.

Je souriais comme si au bout de ce chemin, quelqu'un m'attendait, comme si j'allais retrouver un regard amant qui donnerait un sens à la prochaine aube.
Tout était illusoire et fragile en ces instants uniques qui s'évanouiraient pour mieux renaître demain, dans les yeux et le cœur des mendiants et des amputés de l'amour.

J'avais le sentiment que chaque minute qui s'écoulait dans cet univers au romantisme exacerbé, était un sursis précieux pour moi, une parenthèse salvatrice dans cette tempête de tourments bourreaux, même si je savais que, quand l'obscurité se ferait complétement, ces souvenirs assassins seraient là, pour une fois encore partager ma nuit solitaire.

mercredi 15 septembre 2010

Aux portes du Paradis





Fous sont ceux qui croient qu'atteindre le Paradis est aisé
Ce Paradis là qui n'existe qu'au fond de certains regards

Derrières ces portes de sel se cache un trésor inestimable

Reflet d'arc en ciel aux pieds reposant sur l'âme en éveil

Éphémère et lointain cet Eden aux plages de sels miroirs

Où le fou et le mendiant aux cœurs écarlates et vibrants

Viennent s'échouer sur les rivages de la froide solitude

Quand d'un battement leur envol est brisé aux larmes

Il faudra alors reprendre la route sans se retourner une dernière fois

Demain l'aube sera là, dissipant la brume matinale de l'horizon

Quand s'en reviendra la nuit, les étoiles au firmament me guideront

Mère Lune m'enveloppera tendrement et me contera cette histoire

Souvenir de ce jour où j'étais heureux, où j'existais dans ses yeux amants

Quand au fond de ce précieux regard le Paradis m'étais promis

Même si aujourd'hui, encore une fois, je dois détourner le mien

Car à présent les flammes de l'Enfer y dansent jusqu'aux cendres!

jeudi 9 septembre 2010

Conjuguer au passé (part One)




J'étais seul sur le seuil, fumant le regard vers le ciel étoilé
Je me demandais ce que tu faisais, juste là
,
Comment allais-tu vraiment au milieu de cette nuit
,
Avais-tu réussi à te séparer de moi, à me tuer
,
Dans ton cœur restait-il une trace, un stigmate de moi
,
Parfois quand tu es seule, tes yeux brillent-ils un peu plus
,
Est-ce mon visage que tu vois quand tu n'arrive pas à dormir
,
D'autres bras ont-ils déjà remplacés mes tendres étreintes
?

Je pensais à ces choses là, sans trop comprendre pourquoi

Juste peut-être parce que j'aurais aimé être encore en vie

Même l'espace d'un instant, juste une seconde dans tes pensées

Cela ne servirait à rien, mais j'avais besoin de croire à cela

Probablement pour ne pas être le seul à souffrir de l'absence

Même si à présent tu ne m'appartient plus, tu reste mienne

Dans la douleur que m'infligent ces souvenirs si insistants

Ces particules de bonheur envolées à jamais loin de nous.


J'ai essayé de te sortir de moi, d'effacer ton doux sourire

Ne plus me rappeler de ton regard, ni de tes baisers

Mais je n'ai réussi qu'à me retrouver encore un peu plus seul

Isolé dans ce monde fade aux lendemains désenchantés

J'ai vraiment voulu te garder, mais l'amour n'était pas suffisant

Tu devais déjà t'en aller, m'abandonnant sans autre choix

Me laissant là au milieu de cette nuit avec toutes ces questions.

A présent je souffre de devoir te conjuguer au passé, à jamais.

mardi 7 septembre 2010

Mes trois Muses




J'ai attrapé la vie, par hasard, par erreur, je n'avais rien à y faire mais je me suis accroché, désespérément, passionnément.
Moi l'usurpateur, le voleur d'instants gâchés, le perfide imitateur, profitant d'un égarement ou d'une hésitation amante.

Je n'étais rien et je me voyais si grand dans le regards de ces trois déesses, de la passion à la déception, je suis le coupable.

La sentence était inévitable, la torture inestimable, brisant, flétrissant mon cœur jusqu'à en extraire sa chaire putréfiée.

Lentement, inexorablement, quand mon masque se fissurait, quand ma voix se morcelait et que mes yeux se détournaient
.
Le monstre qui se terrait en moi, apparaissait soudainement, déstabilisant, repoussant au loin ces trois prêtresses sensuelles
.
Leur fuite pour seul échappatoire, m'abandonnant dans ces froides ténèbres d'où je n'aurais jamais du sortir, moi l'enfant lunaire
.
Lâche aux rêves absurdes, prisonnier d'une geôle de chair, égoïste aux jugements faciles, n'apportant que ces éphémères illusions.


A l'aube naissante ma destinée retrouvera la raison, de cette vie qui n'était pas mienne, je devrais rendre des comptes.
Il ni avait rien à gagner dans ce no man's land glacial où jamais mon cœur ne put s'embraser au firmament malgré mes combats
.
L'envie et l'espoir pour seuls armes à brandir, pas d'or, ni d'encens, ni de myrrhe pour combler les trois magiciennes
.
Je n'étais que le mendiant, que le lépreux, s'avançant masqué d'un sourire ou d'un regard, d'un baiser ou d'une caresse
.
Charmeur aux gesticulations inutiles, acteur, fabulateur, qui le temps d'un sortilège ou d'un triste sort sauvait les apparences.

La mort, l'usure et la peur vinrent sauver les trois muses, démasquant le funambule aux pieds vacillants que j'étais.

Quand l'ombre de ma dernière victime disparue derrière l'horizon de sa déception, il était temps pour moi de me rendre.

Recroquevillé dans ce cachot solitaire, je pouvais maintenant partir, mourir une dernière fois quand l'aube reviendrait


J'ai remonté l'allée de mes amours mortes menant jusqu'à l'échafaud, au milieu de ses regrets aiguisant déjà leurs longs couteaux.
Ils étaient affamés, prêt à se repaître de mon âme, lacérant encore mon cœur cimetière où les trois muses sommeillaient à jamais.

Trois destinées, trois voyages au cœur de la déraison, quand l'amour flamboyant s'éteignait dans les larmes et les cendres
.
Le bourreaux aux trois visages une dernière fois ma sourit, comme autrefois, comme hier et lentement s'est penché sur moi.

De ses lèvres tant aimées et si vite asséchées, il m'a embrassé en me chuchotant une fois de plus, une fois de trop : désolé.

Rester là, le corps penché, un ultime soubresaut comme pour extirper l'âme avant le dernier saut, la dernière danse.

Fermer ses yeux et revoir les muses aux sourires incandescents et se laisser aller à rire une ultime fois jusqu'aux sanglots.

Quand le couperet tombera, que le silence enfin viendra bercer mon corps, ma dette s'effacera, les muses à jamais j'oublierai.

samedi 4 septembre 2010

Mort danse dans ma nuit.




La mort danse dans ma nuit, rôde près de moi, hante mes lendemains, se glisse entre mes reins.
Je la sent toute proche, qui s'approche, au loin j'entends ces funestes cloches.
La mort danse dans ma nuit, rôde près de mon lit.

Toujours ces cloches au loin, "song" qui rythme mon destin, j'aperçois déjà la fin.

La mort hante mes lendemains, se glisse entre mes reins.

Dong, dong, toujours ce murmure, qui autour de moi brise ces murs, déracine ma vie et ce que j'endure.


La mort danse dans ma nuit, rôde autour de moi.

Électricité dans l'air, trop morbide mon atmosphère, si loin de moi je me perds.

La mort hante mes lendemain, se glisse entre mes reins.

Les ténèbres m'envahissent, mon âme vers l'oubli lentement glisse, jusqu'à la lie du calice.

La mort danse dans ma nuit, rôde autour de mon lit.

Trop tôt je m'en vais, j'ai trop vite oublié, a chaque amour son douloureux regret.

La mort hante mes lendemains, se glisse entre mes reins
.
Vers l'inconnu je pars, le regard vide dans mon lit, les veines ouvertes sur ma nuit.


La mort danse dans ma nuit, rôde près de moi, hante mes lendemains, se glisse entre mes reins.

La mort est dans ma nuit, dans mon lit, effaçant mes lendemains, me brisant les reins.

jeudi 2 septembre 2010

Ma sardine est une huile et moi je souffre de Pierrerichardisme...

Fouillant dans mon placard a provision (avec cette superbe réflexion de ma part, bien que inutile : faudra que je range c'est le bordel là-dedans !), je tombe nez à nez avec une boîte de sardines à l'huile.
Mets qui ne m'enchante guère, et immédiatement une question vient à mon esprit : que fait-elle là ? Pas la sardine hein , la boîte...car le poisson je présume n'a pas du se laisser enfermer avec gaieté de cœur, surtout après que l'on lui ai tranché la tête, éviscéré et noyé dans de l'huile bon marché ! pôve bête !


Que fait Brigitte Bardot (toujours pas morte ?), que fait la S.S.P.C.V.S.M.H (Société Secrète pour la Protection des Conditions de Vie de la Sardine en Milieu Hostile) ?

Trop de questions qui finalement n'arrangent pas ma faim, tenace et presque vindicative quand au choix des victuailles pouvant remédier à cette sensation.
Mon frigo étant vide et sauf miracle utile, sait-on jamais, si Bernadette (Soubirous hein, pas Chirac !) apparaissait entre mes yaourt, dont la date de péremption est déjà dépassée, et le pot de confiture à la fraise entamé avec un sac pleins de victuailles (avec ou sans auréole autour de sa tête, je n'ai pas de préférence). Mais comme cette dame a un certain penchant pour les grottes, mes espoirs sont assez minces....


Saisissant donc cette horrible boîte, je m'emploie à l'ouvrir avec une efficacité et une dextérité.......qui me sont totalement étrangères ! Car cette boîte est encore un ancien modèle : elle ne possède pas ces nouvelles ouvertures faciles, vous savez avec cette languette avec un trou ou mettre son doigt et qui donc facilite l'ouverture.

D'où son nom, ouverture facile (c'est bô ça hein, ces têtes pensantes qui ont durement cogitée pour trouver ce nom : ouverture facile), ouaaaaaaaaah (mot exprimant une certaine admiration, je le précise car je suis nul pour ce genre de chose et je n'essayerai même pas de vous faire le rire maléfique, que seule une personne de ma connaissance est capable de retranscrire avec une démence et une précision quasi Tyrannique !)

Sauf que si l'ouverture semble plus facile, le résultat souvent assez surprenant : après avoir introduit le doigt dans l'endroit prévu à cet effet, puis pris une belle inspiration, tirer fortement sur la languette.

Attention, remarque Ô combien importante : ne pas oublier de bloquer la boîte avec son autre main, ses cuisses ou ce que vous voudrez, sinon le doigt risque de subir une torsion assez peu compatible avec sa morphologie et la douleur risque de provoquer cette réaction, inutile et regrettable mais souvent pratiquée, que je nommerais :

L.C.B.R.C.M.P.R.L.B.V.L.S.T.E.R.V.D.D.A.J.F.N. (Lancer Convulsif de Boite Récalcitrante Contre Mur Pouvant Renvoyer Ladite Boite Vers son Lanceur, qui Surpris par la Tournure des Evènements Risque de Voir sa Douleur "Doigtale" s'Accompagner d'une Jolie Fracture "Nasale").


Mais ce que j'aime tout particulièrement dans ce nouveau système, c'est le moment où le couvercle se détache de la boîte et qu'il reste suspendu à votre doigt (si tout c'est bien passé.....) et que la boite bloquée, nous envoi un joli échantillon de son contenu sur nos vêtements (jeans pour le maintien entre les cuisse et t-shirt, chemise, pull pour le maintien manuel) .
Ma spécialité étant l'ouverture de raviolis aux légumes (très bons d'ailleurs et ne possédant pas le goût étrange voir suspect des classiques au bœuf. D'ailleurs comment réussissent-ils à faire entre un bœuf dans un aussi petit carré de pâte ? Suspect et étrange, non ?) revêtu d'un très saillant t-shirt, voir chemise, blanc (souvent que je viens d'enfiler quelques instants avant......le destin probablement. Où ma propension à oublier mes précédentes expériences désastreuses dans cette pratique).


Mais bon tout cela n'a vraiment aucun intérêt car ma boîte ne possède pas cette merveille du progrès (ben vi je l'ai dit tout en haut du paragraphe précédent, si vous suivez pas, ça va être pratique et comme je n'ai qu'une boîte de sardine, je pourrais pas recommencer plusieurs fois !).


Donc je me muni d'un ouvre boîte où tout du moins d'un "truc" long, possédant à une extrémité une sorte de trou oblong pour y glisser plusieurs doigt (ahah vous noterez la progression sensuelle de ce récit, quel taaaalent.....mais si enfin !) et à l'autre une fente pour introduire (gloups....nan pas le poisson mais l'onomatopée signifiant le régurgitation, mais je vous ai prévenu, je suis nul a ce jeu là!) la petite languette dépassant à peine de la boîte.

Une fois la fente et la languette bien en place, il suffit de tourner le poignet de votre main dont les doigts sont donc introduis dans le "truc" (ce sera le nom de cet affreux objet durant le reste du récit, surtout si c'est la dernière fois que je l'emploie et cela m'évitera tout propos salaces en référence à l'association totalement involontaire de ma part des termes "fente", "doigts" et "introduire"!
Désolée madame je n'avais pas vu que ceci vous appartenais.....comment ça encore ?
)

Voilà ce que je veux vous épargner !


Nan me remerciez, vous faire plaisir me procure tout autant de plaisir, si si je vous assure !) et tourner, tourner jusqu'à l'apparition progressive des sardines désirées (ou pas dans mon cas).
A noter que vous pouvez également procéder de façon inverse et tourner la boîte et non pas le "truc", mais le résultat, bien que similaire par la réussite de l'extraction du poisson, sera nettement moins agréable (sauf si dévorer des aliments à même le sol vous procure un certain plaisir où encore si vous êtes très proche de votre chat au point de partager certains aspect de sa vie).


Une fois donc que les sardines sont suffisamment apparente (petite touche personnelle : dès l'apparition d'une ouverture, je penche la boite afin de laisser l'huile s'écouler afin de ne pas l'ingurgiter, n'appréciant que fort peu ce liquide, mais effectuez cette opération au-dessus d'un évier et non assis sur un canapé ou un lit), au point de pouvoir les verser dans un récipient (généralement une assiette mais bon là c'est vous qui voyez), vous pouvez cesser vos mouvements du poignet (nan la je parle uniquement pour l'ouverture de la boite, vous n'êtes pas sensé pratiquer une autre activité d'ailleurs en lisant ce texte, dépravé va !).


Mais quand je pratique cette activité, reconnaissons le, assez peu excitante pour l'esprit, le mien s'en va gambader joyeusement ou pas d'ailleurs vers d'autres vertes prairies (vi comme un petit mouton ou un naturiste au cœur de l'été !) et délaisse totalement l'opération en cours.
Ce qui parfois a un résultat, très surprenant et plutôt fâcheux.

Quand la partie déroulée arrive en bout de course, si on poursuit le mouvement du poignet, cette dernière finie par se détacher de la boite, logiquement tenue de l'autre main fermement, provoquant une sorte de mouvement horizontal, projetant soudainement vos deux mains à deux extrémités opposées, avec passage à vive allure de la boite juste devant vous, avec un effet de haut en bas qui libère souvent un des occupants, le projetant inévitablement vers vous !


Un moment emprunt d'une rare poésie, où le poisson tout aussi surpris que vous (enfin je suppose, allez lire la surprise sur le visage d'une sardine étêtée.....pas évident hein ?) s'envole à travers les airs, ultime saut où se mêle la grâce et l'effroi (pour cela passez-vous cette scène au ralenti avec Henry Purcell - Music for the Funeral of Queen Mary en fond, morceau magnifique dont je peux en citer aisément le nom car une personne de grande qualité, la même qui maîtrise l'onomatopée maléfique, vi hein elle en sait des choses, m'en a appris récemment l'origine !
Donc une fois de plus je lui offre ma plus belle révérence mais en ayant posé avant ma boite sur la table afin d'éviter la réception d'un poisson huileux sur ma nuque), pour atterrir finalement sur mon t-shirt......blanc !


Et là, enfin (vous ne pensiez tout de même pas que ce texte était une ode à l'ouverture d'une boîte de sardine ?) nous arrivons au point crucial, le moment capital, le twist de la mort qui tue, l'instant qui justifie cette attente et la lecture de tout ce qui précède (faut avouer que parfois je suis un peu longuet avant d'arriver au point culminant, ce que généralement les filles semblaient apprécier, mais bon là n'est pas le sujet, que d'ailleurs je m'en vais vous révéler !
Comment ça où je m'en vais ???? Mais c'est une expression, je reste là pour vous le dire...pis avec un t-shirt blanc au doux parfum de poisson avec une tâche en son milieu, je risque pas d'aller bien loin.......des fois je me demande si je suis assez clair ? Mais bon avec toutes ces (), nan pas fentes mais parenthèses, pour suivre, hein , pas évident.....bon du coup où j'en était moi ? Ah oui......), cet incident à priori anodin, n'est que l'un des symptômes visibles de ma Pierrerichardite aigue plus connu sous le nom de :
Pierrerichardisme (bon à vrai dire je viens de l'inventer mais par soucis de clarté et afin d'apporter un côté scientifique à mon texte s'allongeant considérablement d'ailleurs) .

Une forme élevée de la maladresse pouvant parfois être considérée comme un art de vivre...

Souvent aux yeux des proches, voir pire ceux de parfaits inconnus (mais ces derniers restent souvent silencieux offrant pour les plus généreux un regard compatissant ou dédaigneux) , cette maladie est réprimée par des cris et autres mots doux (le choix étant assez vaste, je n'ai retenu que le très célèbre bien qu'un poil vulgaire "ah non là tu fais chier", le très répandu "y en a marre de tes conneries", le plus idiot "tu pourrais faire un peu attention", et l'étonnant mais pourtant possédant sa propre logique dans l'esprit du vociférateur "je peux pas compter sur toi").

Pour au final aboutir à une forme de méfiance permanente chez les autres, voir génératrice de moment de tension quand il vous vient à l'esprit de manipuler des objets fragiles (les enfants en bas âge est excellent également, évidemment en cas de maladresse, la fuite est plus que conseillée....nan je plaisante, glissez le bébé sous un tapis ou un meuble, personne le remarquera !), comme si la maladresse faisait de vous un être inférieur, voir souffrant d'une terrible infirmité !


Mais pourtant cette affection (afin de bien comprendre le sens perturbé de ce texte prendre en compte le terme médical et non amoureux.....rarement les gens sont enclins à vous porter leur affection après une de vos maladresses) possède quelques avantages, où dans mon cas un seul, mais toujours impressionnant quand je l'emploi de façon surprenante sous le regard médusé des "gens" (cherchez pas il ni a aucune allusion ici....quoique).


J'ai réussi à me munir d'une certaine faculté à rattraper de façon assez acrobatique certains objets malencontreusement, cognés par mon corps ou lâcher par inadvertance par mes mains, objet alors se précipitant immédiatement vers le sol avec pour double objectif :
1/ de se briser
2/ donner l'occasion aux autres de vous offrir certains mots inamicaux !
(je tenais à remercier monsieur Newton qui part sa découverte nous évites d'espérer que ledit objet va soudainement arrêter sa chute frénétique avant son atterrissage fatal !).


Ainsi j'ai pu sauver la vie à de nombreux verres, assiettes et autres objets, en les rattrapant avec mes mains ou plus impressionnant encore, en plaçant un pied entre l'objet et le sol au dernier instant.
Petite remarque concernant l'emploi de cette dernière méthode citée : ne jamais, jamais l'employer lorsqu'il s'agit d'un objet lourd (boulet de canon pour les marins du XIXe siècles si jamais un survivant lit ces quelques lignes ou boule de pétanque pour les vacanciers, et dans ce cas précis l'abus du port de sandalette est on ne peut plus fâcheux) ou tranchant (couteaux de bouchers à proscrire bien entendu), et dans le pire des cas les objets lourds et tranchant (hache, tronçonneuse allumée, voir lame de guillotine en action, mais bon dans ce dernier cas le simple fait d'être proche de la lame d'une guillotine en pleine action devrait plus vous inquiéter pour votre cou que votre pied).


Mais comme le réflexe ne possède aucune forme de réflexion (sauf devant un miroir, je sais c'est nul mais j'écris ce que je veux même des choses ridicules, mais bon ça vous l'aviez déjà remarqué), souvent la douleur, trop tardivement, vient vous rappeler le souvenir de ces bons conseils avisés.


Par-contre dans de nombreux cas, les réflexes n'ont aucune efficacité avérée. Parfois le Pierrerichardisme provoque une forme de crise convulsive dont le résultat est fort intéressant à disséquer tant le cheminement menant du début de la crise à sa fin (oui et heureusement qu'il y a toujours une fin, là par-contre certaines filles m'ont parfois fait savoir leur mécontentement concernant une fin trop rapide, mais encore une fois là n'est pas le sujet et au train où vont les choses c'est ce texte qui sera sans fin!).


Le plus bel exemple est celui de mon déshabillage dans ma chambre, souvent avant de me coucher (c'est mieux sans ses vêtements, cela permet entre autre de pouvoir remettre son jeans le lendemain sans avoir l'air d'un S.D.F (Sans Domicile Fixe pour les plus tordus d'entre vous et pas Sacré Dandy Festif ou autre Suceur De Figues).


Action répétitive, presque automatique ne demandant en fait qu'une très légère participation du cerveau (et hop je retourne gambader !), terreau propice à la maladresse de ce fait. Après avoir retiré avec succès mon t-shirt, je m'attaque à mon jean (prévoir de retirer ses chaussures en premier lieu, j'ai déjà omis ce petit détail et faire passer un 43 au travers d'une jambe de jeans n'est pas chose aisée, provoquant bien souvent un blocage plus qu'énervant et souvent amenant à de fâcheux incidents douloureux !).

Debout je baisse rapidement mon pantalon, puis levant la jambe pour la libérer de la toile qui la retient au niveau de la cheville, j'attrape donc mon pied avec mes deux mains et me retrouve dans l'inconfortable position de "cloche-pied". Cette opération ne doit pas prendre plus de quelques secondes, faute de quoi la perte d'équilibre survient !

Comme vous l'avez deviné, mon esprit gambadant joyeusement au milieu des vertes prairies (en évitant soigneusement de croiser le naturiste estival, sait-on jamais il est capable d'avoir une idée bizarre avec cette chaleur, le soleil et la nudité !) parfois le déroulement de cette action s'éternise et au lieu de reposer mon pied levé afin de résoudre l'équation concernant l'équilibre de mon corps vis à vis de la distance le séparant du sol, je conserve fermement mes mains autour de ma cheville et me lance alors dans une sorte de danse grotesque et incontrôlable, prenant de la vitesse au fur et à mesure que mes déplacements latéraux s'accentuent.

Pourtant je ne me trouve qu'à quelques centimètres de mon lit et il suffirait de laisser tomber mes fesses vers l'arrière pour m'asseoir et mettre fin à ce ridicule spectacle, fort heureusement sans aucun public.
Mais non, sans réelle explication, je continue à m'acharner sur ma cheville et le jeans qui la retient prisonnière comme si elle en était la priorité absolue.


Heureusement en bout de course se trouve mon armoire, qui soudainement vient frapper mon dos et dont l'effet de surprise provoque en moi une réaction douloureuse mais salvatrice car me repoussant vers le lit où enfin j'atterris, mais conservant mes mains sur mon jeans, comme si j'avais peur qu'il ne parvienne à s'échapper, pourtant objectif premier de toute cette opération.


Voilà une simple description (vi bon, un peu longue je vous l'accorde) à peine amplifiée de la vie d'un Pierrerichardiste.


Je vous passe mes aventures avec la boucle de ma ceinture qui un jour a fini plantée sur le sommet de mon crâne, la fois où en voulant rattraper un verre avec le pied je l'envoyait voler à travers la cuisine pour le faire passer par la fenêtre (événement bien réel et fort heureusement sans gravité car la fenêtre donnait sur la pelouse mais sauvetage réussi car ledit verre ne se brisa point !) où cette fois où je réussissais l'exploit d'anéantir mes efforts d'une matinée de rangement de mon classeur de cour, j'oubliais de refermer les petites boucles au centre en me dépêchant de sortir de ma salle de classe, voyant ainsi les feuilles se répandre dans la cage d'escalier de mon lycée.


Heureusement avec l'âge et l'expérience j'ai appris à vivre avec cette maladie même si souvent je m'offre une joyeuse rechute (dernièrement deux œufs voltigeurs ont bondis de mon frigo pour s'écraser sur mon jeans et presque chaque tasse de thé bu la nuit, je m'autorise une petite brûlure sur ma langue dès la première gorgée).


La vie de Pierrerichardiste n'est pas de tous repos, offre bien des inconvénient mais en y réfléchissant (après une aussi longue lecture ça va pas être facile hein ?
Bon aller vous suffit de lire je réfléchis à votre place et vous prie de ne pas avoir de pensée désobligeante concernant mon aptitude à vous remplacer, nan pas vous changer avec quelqu'un d'autre, je parle de....laissez c'est pas grave !), elle est peut-être tout simplement la partie visible du petit garçon qui vit encore en moi et qui jamais ne me quitteras...

Avec tout ça moi je n'ai plus trop envie de mes sardines......ça intéresse quelqu'un ?
Vous ne risquez rien la boite est déjà ouverte, sauf bien entendu si c'est moi qui fait le service...

mercredi 1 septembre 2010

Si demain n'existait pas...




Se défigurer le visage par un sourire, plaquer son regard au sol et ne prononcer que quelques mots, simples syllabes, juste pour rester caché.
Se détourner de soi, de toi, des autres, craindre chaque seconde comme si la vérité pouvait se dissimuler dans un reflet, juste là dans mes yeux trop scintillants quand le souvenir s'en revient me tourmenter.

Courber l'échine sous le poids des regrets, sous l'impact de l'absence, mais rester debout comme seul alibi pour ne pas s'effondrer, pour ne pas inquiéter inutilement.


Égrainer les heures, poussières de temps qui lacèrent mon esprit, quand je crois reconnaître tes pas où le son de ton rire, torture anodine brisant chacune de mes décisions.

De l'injustice au trépas, le chemin me semble encore si long, pourtant, parfois quand la nuit se fait trop froide sur mes draps, orphelins de nous, tout se mêle et se confond.

Continuer à vivre, sans but, sans raison, sans envie, automate de chair et de sang à l'âme éperdue portant ces stigmates, plaies ouvertes où s'abreuvent ces fantômes du passé.


Résister à l'appel du vide, gouffre qui s'éveille en moi et attire chaque parcelle de mon désir, chaque espoir naissant, juste pour que demain n'existe pas et que hier n'ai jamais eu lieu.

Se perdre dans les limbes infinies et cotonneuses de la mélancolie, où encore ton visage émergera malgré moi, en espérant que le chemin du retour sera encore là aux portes de l'aube.

Quand au loin, enfin, ces nuage sombres et menaçants s'abattront sur moi, que la pluie aura fini de me purifier, quand le vide à combler sera trop grand et trop douloureux, je pourrais m'en aller.

Simplement partir, se débarrasser de ce corps, trop lourd, refermer une dernière fois mes yeux, sur toi, sur hier et enfin me retrouver, feu follet dansant, âme éphémère.


Ultime prière pour ne plus repartir au front, requiem pour le cœur abîmé d'un enfant aux rêves trop grands que la vie a détruit trop souvent, complainte un peu illusoire d'un fils de Lune égaré.

Lever les yeux vers les cieux étoilés, quand le monde s'assoupit et que l'univers scintillant dans le silence s'évanouit, toucher les étoiles du bout des doigts et se dire : si seulement demain n'existait pas...

samedi 28 août 2010

Mourir encore une fois




Déjà si peu de temps à vivre et tant d'univers encore à découvrir.
Si difficile de trouver sa voie au milieu de cette foule aveugle avec tant de choix
Impossible de ne pas accumuler ces regrets avec cette idée que l'amour existait, ailleurs que dans ces regards aux reflets trompeurs.

Je veux de l'obscurité, des pénombres grandissantes, des ténèbres rassurantes, pour pouvoir grandir, pour continuer à m'inventer mon univers.
Retrouver ma galaxie aux étoiles indolentes et mère Lune pour sirène amante, pour me cacher loin des autres, de leurs jugements et de leurs mots douloureux et entêtant quand dame solitude s'en revient me briser les reins.

Tout semble plus clair et intense la nuit, je vis vraiment la nuit, je suis ma nuit.
Il y a comme une accalmie quand le sommeil se couche sur mon lit abandonné, comme si les heures lunaires étaient différentes, plus pleines et que chaque seconde écoulée, pétrifiée dans un souvenir m'éloignait de la fin, suspendait mon sursis, jusqu'au dernier souffle, au dernier soupir.


Parcourir le long de mes veines, les désirs brûlés, les passions assassines, découvrir une fois encore ces rivages tumultueux où l'autre existe et dans son regard l'univers rétrécit au point de pouvoir le cueillir d'un seul baiser.
Sentir ces battements diminuer, s'estomper, mourir encore une fois puis se relever, attendre que la solitude jette son voile de pudeur sur mes cicatrices encore rougies par les sanglots, puis vivre enfin, encore et avancer, toujours avancer.


Sentir enfin l'adrénaline imprégner chaque pore, chaque hématome jusqu'à en enflammer chaque seconde passée ici ou ailleurs, s'aveugler, s'abrutir l'esprit et attendre l'heure de l'explosion, le cataclysme, baiser empoisonné d'où s'écoulera la passion ou d'un direct à la face, peut importe tout est dans l'envie, rien que dans l'envie !!!