dimanche 20 février 2011

De Ian à moi...



L'air se rafraîchit déjà et moi je fléchi
Toujours l'échine courbée, le col relevé
Je n'ai pas encore vraiment bien compris
Réfléchir, se poser les bonnes questions
Et espérer, s'il le faut se corrompre au besoin
Il ni a plus aucune fierté, simple regard posé
A l'horizon un sombre espoir déjà se fane
Ma flamme s'anime, le drame s'envenime
Quand s'en revient le matin pour mieux me cueillir
Danse complexe et hésitante, maladresse ou détresse
Simple marionnette de papier au cœur tempête
Je n'ai plus que mon regard pour accepter cette vérité
Désillusion, aberration, déraison ou compassion
Le mouvement m'entraîne, m'attire, m'enchaîne
Je palpe mes veines comme je suspens mes pas
Cœur de cristal roulant sur cette voie aux pierres tranchantes
Suivons mes traces, l'aliénation est au bout du chemin
Passion morcelée, frustration à compenser, plus rien à panser
Juste me laisser tomber, bras tendus, âme mise à nue
L'asphalte puante pour ultime étreinte, sale empreinte
Je déverse mes flots, larmes de mots à contre-sens
Éternelle complainte pour alourdir mon inutile testament
Manque, oubli, éloignement, aimer n'est pas apaisant
Alors je me laisse porter par ces vagues d'amertume
Plongée à cœur ouvert dans mes océans de regrets
Juste pour être certain de ma culpabilité, ma vulnérabilité
Condamné ou maudit, je suis déjà un mort-né, ombre du passé
L'air frais de cette dernière aube naissante me blesse
Quand sur mon cou le lien se referme pour mieux m'élever
Se laisser balancer malgré cette étouffante brûlure venimeuse
Enfin s'en aller, se dire qu'à présent tout est gâché, sali, souillé.