vendredi 2 avril 2010

Au milieu des flammes.


Je suis au milieu des flammes, corps en fusion, esprit en ébullition, pour encore gagner un peu de temps, simplement pour sentir la vie battre dans mes veines.
Je ne suis qu'une météorite, qu'un morceau d'étoile filante, juste une larme de nuit qui s'élance vers les cieux, s'écrasant, se brisant sur la nuit solitaire aux âmes déchues.

Je franchi l'horizon lointain avant que l'astre de feux ne vienne me détruire, me redonner cet aspect de poussière au goût de chimère, le sablier s'écoule hors de moi, jusqu'à enfin croiser ton regard.

Réceptacle où brille de milles feux tout mon univers, ma galaxie au parfum délicat de chocolat et de sel où je peux stopper ma course effrénée, pour un instant mais sans jamais oublier que la mort est déjà là, l'aube est son alliée.

Parcourir la géographie envoûtante de tes lèvres assassines, me perdre dans ta bouche pour un long baiser auréolé de la plus parfaite sensation de bonheur, et voir ton visage s'illuminer comme la lune au firmament.

D'une seconde croisée dans tes yeux, d'une minute à sentir ton corps contre le mien, il faudra des heures pour que le sens de ma course contre le temps ne soit plus vaine, simplement pour éloigner le léthargique ennui de toi.

Se croiser au hasard d'une vie, se prémunir des avenirs néfastes, juste pour que ces moments précieux et rares soient gravés sur la carlingue de mon cœur planeur, qui lors de son prochain vol saura où se poser, enfin.


Rester là a écouter battre le cœur du monde, en sachant que parmi eux se terre le tien et que sa douce mélodie n'est que plus belle quand ta poitrine effleure la mienne, que ton pouls s'accélère quand je t'enlace pour un instant, pour une éternité.

Rêver d'une autre vie où tu serais mienne, d'un autre temps où simplement je pourrais contempler chacun de tes réveils, songes profanateurs qui deviendront de longs soupirs nocturnes douloureux, mais dont la saveur attise les braises dansant dans mon âme.

Quelque part au milieu de ce brasier ardent , il n'y a que nous deux, le monde autours de nous n'existe plus et dans cette farandole aux sentiments à la pureté diamant, nos âmes se reconnaissent et se mêlent entre désir et tendresse jusqu'au confins du plaisir.

Certitude que tu seras là demain, malgré le manque et son cortège de questions, pour que le jour ne me brise plus les ailes, que mon vol de nuit ne soit plus un voyage sans destination, que l'aube et ses bras séparateurs ne puissent pas encore m'attraper.

Je suis au milieu des flammes, mes yeux noyés dans ton regard, mon corps en fusion contre ta peau enivrante, mon esprit en ébullition s'abreuvant de tes ardents baisers et c'est la seule place où je peux enfin exister.

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