dimanche 28 mars 2010

Que la Bête meure...


Il faut que la bête meure, par la lame affûtée de la plume aux mots acides et aux encres poisons, dans un dernier vers, une ultime rime hasardeuse.
Aligner quelques phrases quand les larmes troublent le regard, quand la musique vient une fois encore arracher un dernier souvenir et ne pas relever la main douloureuse avant d'avoir fini d'étaler les derniers ressentiments où, ici où là, une émotion viendra télescoper un regret, où un doux sourire sera noyé sous les sanglots nocturnes.


Se dire qu'il ni a plus d'autre choix, plus rien à éviter pour profaner le cœur sépulture en regardant le grand cahier écorné aux pages jaunies.

S'abreuver d'un dernier baiser oublié avant la dernière séparation, ne plus essayer de recoller les pièces du miroir reflet brisé par une ultime liaison improbable où il ne reste plus aucune trace de mon regard et soupirer une dernière fois pour entraver le silence inquisiteur


Refermer les yeux une fois la page noircie, juste pour se rappeler du chemin menant à la forêt aux arbres centenaire parés de ces cordes guirlandes, se balançant mollement au vent levant.

Surplomber le cimetière aux chats huant, s'élever juste pour s'échapper de la vie, comme pour mieux se protéger d'un ultime espoir et clore ses paupières pour que le passé une dernière fois vienne demander des comptes avec force et insistance et en rire a gorge déployée car le piège est déjà en place, la proie déjà entravée par le collet.


Et saisir la mort au vol avant qu'elle ne nous fauche...

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