jeudi 25 mars 2010

Jimmy, de l'autre côté.


Jimmy voudrait tant aller de l'autre côté, où se cache la vérité, les réponses à toutes ces questions.
Là où semble émerger la lune la nuit tombante, pour l'accompagner au milieu de ces ténèbres parfois suffocantes.

Il aimerait prendre la route étoilée pour le guider vers cet au-delà, pour que l'horizon suive ses pas et que son regard ne puisse plus jamais s'égarer.


Il y a dans cet endroit un dernier espoir, une ultime promesse, comme si tout avait déjà été écrit mais que certaines pages avaient été douloureusement arrachées.

Suivre à la lettre son testament imprimé par la déception et la trahison sur les veines de son corps, se déversant dans son cœur brisé et laissant s'échapper ces soupirs quand son lit se fait trop grand et ses draps trop froids.


Juste franchir ce pas, ce pas d'elle à lui, mais un grand pas, trop grand pour elle et qui a amené Jimmy là, nulle par au cœur de la nuit où il ni a personne pour partager ces instants lunaires où la passion frémissante court le long des trottoirs, coulant lentement et silencieusement comme ces fines gouttes de pluie sur les vitres de ses chambres vides.

D'un amour perdu à ces moments de solitude amantes mais tellement blessantes et trop peu considérées, il s'avance vers cet endroit dont il ne sais rien, mais au plus profond de lui, entre son cœur et dans son regard, il sait qu'il dois s'y rendre.


Jimmy part, il ne reviendra plus, comme un vieux souvenir déjà jaunit par tant d'amertume, seul son parfum attestera de sa présence passée.

Mais il sait pourtant que ces amours mortes ne sont pas les vraies douleurs qu'il ressent mais ces amours naissantes dont il ne sait que faire.

Ne plus aimer pour mieux se quitter, s'abandonner au risque de se perdre à jamais ?


Jimmy est perdu, follement épris de ces sensations connues mais incapable de s'y abandonner, voyant en ces émotions salvatrices un danger, impalpable mais pourtant bien présent, où tel un prédateur affamé se terre dans la pénombre, la prochaine déception, l'assassine désillusion ou la
cruelle trahison.

Jimmy n'a plus confiance, il ne peut s'accommoder de ce cœur réclamant incessamment une nouvelle histoire, une nouvelle chance de battre, mais ne peut le satisfaire bien qu'il le comprenne et partage ce désir.

Non Jimmy n'a plus confiance, en lui principalement, lui qui avait offert ses rêves et ses espoirs, ses lèvres et ses bras a cette fille et à quelques autres, mais qui ne lui apporté que douleur et incompréhension.

Il ne comprend pas pourquoi il doit rester seul, que ces filles tant aimées ne lui étaient pas destinées, seulement des passagères de la nuit ou de l'aube.

Seul comme à chaque fois, Jimmy s'en ai retourné vers ces nuits solitaires où le désir a fuit son regard brûlant, où la passion n'a laissé que de nombreuses cicatrices dans son cœur-cimetière.

Jimmy veut encore aimer, juste une fois, une dernière fois, juste pour ressentir ces émotions, pour se sentir exister dans le regard de l'autre, pour goutter au lèvres amantes et alléchantes d'une fille d'autrefois où de demain.

Mais surtout pour qu'il y est un lendemain dans sa vie, juste pour qu'au bout de la nuit, le matin ne soit plus son cruel ennemi, brisant son regard désemparé quand à ses côtés seul le vide immense lui impose sa dictature.


Jimmy est déjà à l'étroit dans son corps, prisonnier de cette enveloppe de chair et sang dont l'âme, telle un papillon, se heurte aux parois, ne lui offrant plus la moindre liberté, la moindre fenêtre pour voir que peut-être quelque part, ici ou ailleurs, une autre âme soupire en attendant sa venue.


Jimmy est parti de l'autre côté, là où il trouvera ses réponses, là où son âme jamais plus ne sera prisonnière, où jamais plus il ne devra cacher son regard triste mais encore empli de tellement de désir.
Cet endroit où ses larmes n'auront plus de mémoire, où ses soupirs seront un lointain souvenir.

Jimmy ne reviendra plus, ici il a déjà trop perdu, trop ouvert son cœur à tout vent pour ne récolter que ces vilaines cicatrices et ces images qui le pousse au milieu de nulle part la nuit venue.

La-bas de l'autre côté réside son ultime espoir, sa dernière chance de vivre encore, juste un peu, mais jamais plus seul, jamais plus sans un regard pour compléter le sien...

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