lundi 19 juillet 2010

The Real me




Où est l'amour dans tout ça, où est le partage dans cette vie là ?
Dans ces actes désespérés , comme une fin de sursis

Juste pour brûler quelques envies, fuir un instant la vie

Ces bras et ces lèvres qui m'emprisonnaient, m'étreignaient

N'étaient qu'un prêt, un appât auquel je mordais moi l'affamé

M'obstinant à n'écouter que mon cœur et ses terribles pulsions.

D'un regard croisé, d'un soupir partagé, j'ai bâtit un songe délabré

Une existence en pointillé où je n'avais jamais ma place


Cruelle destinée qui ne me laissait que cette solitude pour maîtresse

Quand le moment arrivait où le piège se refermait sur l'autre

Quand les sentiments se faisaient trop insistants et si palpables

Juste quand les mots martelaient l'esprit et que l'âme s'élevait

Le courage lui fuyait ces regards amants, instants de vérité

Quand le miroir se fissurait ne supportant plus cet amour caché

Quand mes yeux n'avaient plus que ces larmes inutiles pour briller

Je restait là hors de leur vie, loin de leurs projets déjà bien avancés


Une fois, deux fois, dix fois, la solitude et la douleur venaient à me retrouver

M'emmenant loin de leurs nuits amantes, de leur vie préfabriquée et si vide

Là où l'affection et la monotonie se nommaient amour, couple, avenir

Conditionnement de ces filles qui trop souvent vers moi se tournaient

Pour une nuit, pour un mois, pour se retrouver le temps d'une romance

Mais qui ne pouvaient rien m'offrir, la lâcheté avait déjà pervertie leur esprit
Prisonnier de l'amour en sursis, attente de l'exécution à travers de vieux songes
Faiblesse du cœur que la raison ne pouvait contenir dans l'obscurité.
Où est l'amour dans tout ça, que reste-t-il de ces rêves désenchantés ?
Je n'étais qu'un infirmier, ré-animant les cœurs suffocants et amnésiques

Cicatrisant ces plaies sur ces peaux où la passion n'était plus qu'une irritation

Guérir, secourir et redonner vie à ces filles, m'enfermer dans leur mémoire

Je ne suis qu'un souvenir, qu'un rêve récurent mais qui n'a aucune valeur

Passager clandestin, soldat de plomb, débarqué, rangé, trop vite oublié

Que reste-t-il de moi dans leur cœur, ma tombe sera t-elle fleurie ?

Questions sans réponses qui me détruisent et m'égarent un peu plus.


Combat inégal où je n'avais jamais le dernier mot, jamais le moindre choix

J'avançais brandissant mon cœur pour seule protection, pour toute offrande

Et leur terribles mots susurrés venaient se planter entre deux battements

Chaque pulsation s'accélérait quand dans leur regard je me voyais si grand

J'étais unique, si différent, buvant ces déclarations à l'aube d'un long baiser

Demain mon sacre était assuré, prince de ce royaume amant et caressant

Je m'endormais avec ces certitudes que la réalité allait balayer si rapidement

Simplement parce que j'aimais et que je n'avais pas ce droit, cette chance là.


Arracher mon masque, brandir mon cœur ensanglanté et le l'étaler face au monde

Crier, pleurer, juste pour que la mort ne vienne pas trop vite, trop durement

Que reste t-il de moi quand ces filles s'en vont rejoindre leur monde policé ?

Je ne suis plus qu'une ombre, dans mon sang les battements déjà s'estompent

Aucune rage, plus aucune révolte, lassitude de ces cruelles batailles perdues

Et dans ma tête résonnent encore ces désolé, j'aurais tant aimé, si seulement...
Brûlure acide qui ronge mon âme, dévorant mon cœur morcelé et mon corps orphelin
Il ne reste rien de moi, je ne suis plus rien, simple amas de chair offert à toutes.

Aucun commentaire: