vendredi 9 juillet 2010

Ame universelle




Tourne l'heure, tourne le monde, tourne autour de moi.
Passe les minutes, passe les secondes, tu ne me contrôle plus maître Temps.

Trépasse mes envies, trépasse ma vie, je ne suis plus que folie.

Surpasse mon idéal, surpasse mon rêve d'absolu, rien ne peut plus me stopper.

Encore je m'entête, chaque douleur me complète, toujours libre dans ma tête.

Toujours plus loin, toujours plus haut, encore un peu plus fort.

Je ris à la mort, je me joue de la vie, rien ne pourrait éteindre mon ardent brasier.


Les démons et leur Dieu sont mort, je suis le dernier Roi, sans couronne, ni épine.

Un aigle noir gigantesque, planant au-dessus de vos vies, dévorant vos univers .

Levez vos visages blêmes, admirez mon âme rayonnante, mon cœur résurrecteur.

Regardez moi au bout de la nuit, tournoyer sous l'astre de feu naissant, cueillant les étoiles d'argent.

Éperdu parmi la ténébreuse voûte céleste, aux confins de l'Éden inconnu, je bâtirais mon royaume de déraison.

Porté par les vents alliés tourmentés, j'effleure vos étroites destinés, m'appropriant le moindre désir brimé.

Par-delà vos angoisses, bien après vos derniers soupirs amants, j'atteins l'horizon de pourpre et d'or.


Je ne suis qu'une entité incandescente, aucun phare illuminé pour me guider, aucune amarre de chair pour m'emprisonner.

Déjà je ne touche plus terre, m'enlaçant follement jusqu'à l'infini, je ne suis plus que lumière brûlante.

Chantez mes glorieuses louanges, répandez les plus folles et plus impies rumeurs, condamnez l'hérétique qui danse en moi.

Jamais plus l'indifférence ne m'atteindra, je suis déjà si haut dans ma sphère de passion, si loin dans mon miroir sans teint.

Je suis le reflet de vos perversions inavouées, je ne suis rien et le centre de l'univers, poussière de comète, larme d'étoile.

Je suis omniscient au cœur en fusion, impotent au corps inanimé, fulgurant aux pulsions foudroyantes.

Chevauchant l'orage électrique et tonnant, me dissolvant dans la pluie régénératrice, amant des tumultueux vents d'hiver.

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