mardi 12 octobre 2010

Lueur éphémère




Je rentrais chez moi paisiblement en cet instant particulier où le soleil envoyait ces derniers rayons rougeoyant à la limite de l'horizon.

Ces minutes particulières ou la première étoile s'extirpait du sommeil, éclaireur des heures à venir, quand mère Lune retrouvait ma trace et venait à apparaître encore fébrilement dans le ciel, à peine visible mais je sentais sa présence réconfortante.

Moments précieux ou la marche du temps semblait ralentir, troublant l'atmosphère comme si certaines émotions prenaient soudainement une autre importance, que les regrets et les douleurs venaient à s'estomper, que l'âme parvenait à s'envoler vers ces cieux pastels et découvrait que le reste n'avait pas d'importance, que seul comptaient ces précieuses minutes, éphémères mais essentielles à sa survie.

Remontant la ruelle ou les vieux lampadaires venaient de s'allumer, le vent doucement parvenait à créer en moi ces sensations d'un autre temps, quand encore l'amour agitait mon cœur cimetière, quand la passion imprégnait ces pulsations folle au goût de manque et désir.

Je souriais comme si au bout de ce chemin, quelqu'un m'attendait, comme si j'allais retrouver un regard amant qui donnerait un sens à la prochaine aube.
Tout était illusoire et fragile en ces instants uniques qui s'évanouiraient pour mieux renaître demain, dans les yeux et le cœur des mendiants et des amputés de l'amour.

J'avais le sentiment que chaque minute qui s'écoulait dans cet univers au romantisme exacerbé, était un sursis précieux pour moi, une parenthèse salvatrice dans cette tempête de tourments bourreaux, même si je savais que, quand l'obscurité se ferait complétement, ces souvenirs assassins seraient là, pour une fois encore partager ma nuit solitaire.

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