mardi 19 octobre 2010

Ma froide maîtresse


Quelle était belle ma froide maîtresse.... 
Avec ses grands yeux bruns, ses cheveux noirs et son sourire enfantin. 
Si douce et tendre quand elle m'enlaçait jusqu'aux derniers frissons de l'aube naissante 
Si brûlante quand elle plongeait son regard dans le mien pour m'offrir son vaste univers  
Si passionnée quand nos lèvres se déchiraient, effaçant le monde autours de notre baiser 
Si sensuelle et désirable quand nos corps dansaient lentement au rythme de nos envies 

Que je l'ai aimé cette froide maîtresse... 
Avec ses longs silences, ces soupirs amants et ces doux chuchotements. 
Si mystérieuse quand elle fixait l'horizon derrière moi avec ce regard perdu 
Tellement vivante quand nous nous retrouvions pour un instant volé à nos vies 
Si touchante avec ses doutes et ses interrogations quand ses yeux scintillaient un peu trop 
Tellement essentielle quand elle murmurait ces mots aux creux de mon oreille 

Qu'elle est cruelle ma froide maîtresse... 
Avec son absence prolongée, sa présence assassine et son ultime adieu 
Tellement loin de moi quand mes bras cherchent sa chaleur
Tellement étrangère quand mon regard parvient à frôler le sien 
Tellement  familière à présent qu'elle a retiré son masque d'amour 
Tellement effrayante quand elle plonge son souvenir au plus profond de moi 

Ma froide maîtresse m'appartient encore 
Connaissant toutes mes plus intimes faiblesses 
Arpentant déjà le long couloir de mes songes 
Se fardant et paradant au milieu de la nuit étoilé
Arrachant mon âme et morcelant mon cœur affaiblit 
Me plongeant dans le gouffre des immondes regrets 

Simplement parce que j'avais osé aimer une fois de trop 
S'amusant de mon sort, jouant avec mes derniers espoirs 
Comme pour mieux me briser d'une larme, d'un sanglot 
Prenant l'apparence de cette fille de l'aube brumeuse 
Mon ultime maîtresse, ma dernière erreur amante 
Avant que la froide guerrière de moi ne se repaisse.

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