mercredi 10 novembre 2010

Moment d'égarement




Comme une drogue trop forte, juste une dernière pression sur ses lèvres et entrevoir le désespoir au goût passion.
Les mouvements du corps révélait son désir, mais ses yeux celui de la mort.
Violence des mots au goût de sang, au son de sanglots.

Rappelles toi cette autre vie.
Dernière ligne droite, assaut final pour un peu plus se perdre, juste apprécier la souffrance comme une amie, une sœur, une amante.
Et si la folie ne suffisait plus, il restera toujours les regrets.
Acide dans les veines, brasier dans l'âme, le pouls s'accélère, le souffle se cherche car déjà la fin est proche.
Rage ou désir, caresser jusqu'aux cicatrices pour que les plaies ne se referment pas.

Sans arguments, les mots se plantent dans la chair, comme des braises traversant l'esprit déjà malade et agonisant.
Sous l'impact des coups le rire est la seule arme, l'indifférence la seule issue contre ces regards aux relents de dégoûts.
Quand le silence se fait tranchant, oppressant, seul le grincement des dents est salvateur ou le crissement des ongles sur le mur immaculé.
Crever d'amour comme si cette maladie ne trouvait son remède que dans les larmes et la désillusion.....illusion ou malformation cardiaque, aimer c'est périr un peu plus.

Écouter la musique intérieure pour seule ordonnance, cacher ces saignements internes à l'ecchymose, accepter la crucifixion sur l'autel de la vie et se maudire d'être assez faible pour se laisser entraîner par le son d'un gémissement ou le cri d'une chute.
Avenir aux couleurs suicide, lâcheté aveugle, courage amer, juste pour ne plus souffrir, partir comme ultime aveu de son échec...ou se battre jusqu'au bout, ne rien céder, frapper sans retenue surtout si l'ennemi est en nous, au plus profond de nos entrailles.

Se débattre, se réveiller en transe, perles de sueur pour seules traces de ce moment d'égarement, retourner vers vos vies fourmis, limpides et lisses pour ne pas prendre de risque, surtout pas...
Je ne veux plus vous rejoindre, mes nuits sont ténèbres et souvenirs tentacules, mon cœur se débat dans les larmes et l'amertume, mais je ne serais jamais un homme machine, quitte à continuer seul mais entier, vers les falaises de la démence.

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