jeudi 5 mai 2011

Dead memories


 
 
Je n'arrive plus à me concentrer, réfléchir, penser, me débattre sans choisir.
Il y a ce voile putride qui enveloppe mon esprit aphone, simple linceul d'amertume
Cette chair putréfiée qui empoisonne mon cœur, lourd sarcophage de regrets
Ces longs doigts invisibles qui s'enfoncent dans mes veines infectées et battantes.
Mes pas sont trop lents et trop lourds, pour rattraper le temps perdu, égaré si loin.
Arracher d'un cri, d'un larme ou d'un rire les fils de mes vieilles cicatrices suintantes
Gratter la surface, retourner la peau aux stigmates honteuses et encore brulantes
Bloc chirurgical, aliénation stérilisée, se vider encore un peu plus de l'autre moi.
Saisir ma tête entre mes mains et secouer jusqu'à quitter l'orbite terrestre d'un regard
Vertigineux voyage au fond de mes pensées, ne pas se perdre pour se retrouver
Phobie ou désir tout est enchevêtré, enlacement des sentiments jusqu'à la cécité
Je n'arriver plus à distinguer ce qui me fait mal ou ce qui me procure du plaisir
La surface de la frontière semble troublée dans ces océans d'émois et de manques
Déséquilibre sans aucun sens, la vérité est ailleurs, l'avenir emmuré dans mon crâne
Mais comment vivre écartelé au milieu de ces éléments effrayants et tourmentés ?
Je ne sais plus comment penser, plus aucun moyen de me diriger ou me repérer
Juste tendre les bras pour anticiper la chute, encaisser les coups et se soumettre
D'amies, d'amantes, d'ennemies, qui frappera la première quand les ténèbres seront là
Que la pénombre me caressera l'échine, d'un souffle chaud ou d'un murmure rauque
Juste avant que l'amnésie passagère vienne à mon secours ou me condamne encore.
 

(Librement inspiré de la chanson "Dead memories" du groupe Slipknot)

Aucun commentaire: