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Où est l'amour dans tout ça, où est le partage dans cette vie là ?
Dans ces actes désespérés , comme une fin de sursis
Juste pour brûler quelques envies, fuir un instant la vie
Ces bras et ces lèvres qui m'emprisonnaient, m'étreignaient
N'étaient qu'un prêt, un appât auquel je mordais moi l'affamé
M'obstinant à n'écouter que mon cœur et ses terribles pulsions.
D'un regard croisé, d'un soupir partagé, j'ai bâtit un songe délabré
Une existence en pointillé où je n'avais jamais ma place
Cruelle destinée qui ne me laissait que cette solitude pour maîtresse
Quand le moment arrivait où le piège se refermait sur l'autre
Quand les sentiments se faisaient trop insistants et si palpables
Juste quand les mots martelaient l'esprit et que l'âme s'élevait
Le courage lui fuyait ces regards amants, instants de vérité
Quand le miroir se fissurait ne supportant plus cet amour caché
Quand mes yeux n'avaient plus que ces larmes inutiles pour briller
Je restait là hors de leur vie, loin de leurs projets déjà bien avancés
Une fois, deux fois, dix fois, la solitude et la douleur venaient à me retrouver
M'emmenant loin de leurs nuits amantes, de leur vie préfabriquée et si vide
Là où l'affection et la monotonie se nommaient amour, couple, avenir
Conditionnement de ces filles qui trop souvent vers moi se tournaient
Pour une nuit, pour un mois, pour se retrouver le temps d'une romance
Mais qui ne pouvaient rien m'offrir, la lâcheté avait déjà pervertie leur espritPrisonnier de l'amour en sursis, attente de l'exécution à travers de vieux songes
Faiblesse du cœur que la raison ne pouvait contenir dans l'obscurité.
Où est l'amour dans tout ça, que reste-t-il de ces rêves désenchantés ?
Je n'étais qu'un infirmier, ré-animant les cœurs suffocants et amnésiques
Cicatrisant ces plaies sur ces peaux où la passion n'était plus qu'une irritation
Guérir, secourir et redonner vie à ces filles, m'enfermer dans leur mémoire
Je ne suis qu'un souvenir, qu'un rêve récurent mais qui n'a aucune valeur
Passager clandestin, soldat de plomb, débarqué, rangé, trop vite oublié
Que reste-t-il de moi dans leur cœur, ma tombe sera t-elle fleurie ?
Questions sans réponses qui me détruisent et m'égarent un peu plus.
Combat inégal où je n'avais jamais le dernier mot, jamais le moindre choix
J'avançais brandissant mon cœur pour seule protection, pour toute offrande
Et leur terribles mots susurrés venaient se planter entre deux battements
Chaque pulsation s'accélérait quand dans leur regard je me voyais si grand
J'étais unique, si différent, buvant ces déclarations à l'aube d'un long baiser
Demain mon sacre était assuré, prince de ce royaume amant et caressant
Je m'endormais avec ces certitudes que la réalité allait balayer si rapidement
Simplement parce que j'aimais et que je n'avais pas ce droit, cette chance là.
Arracher mon masque, brandir mon cœur ensanglanté et le l'étaler face au monde
Crier, pleurer, juste pour que la mort ne vienne pas trop vite, trop durement
Que reste t-il de moi quand ces filles s'en vont rejoindre leur monde policé ?
Je ne suis plus qu'une ombre, dans mon sang les battements déjà s'estompent
Aucune rage, plus aucune révolte, lassitude de ces cruelles batailles perdues
Et dans ma tête résonnent encore ces désolé, j'aurais tant aimé, si seulement...Brûlure acide qui ronge mon âme, dévorant mon cœur morcelé et mon corps orphelin
Il ne reste rien de moi, je ne suis plus rien, simple amas de chair offert à toutes.